B.U : le gouvernement ne se donne pas les moyens de ses idées
Lundi 1er février la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, et le secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur, Thierry Mandon, ont annoncé vouloir étendre les horaires d’ouverture des bibliothèques universitaires jusqu’à 22H et les dimanches pour répondre à la saturation des établissements.
Une mesure qui a déjà été préconisée par certains représentants étudiants et universitaires depuis longtemps. Ils sont les premiers à assister à la saturation des B.U, notamment en période de révisions pour les partiels. Si l’annonce de la ministre de l’éducation semble aller dans leur sens, elle n’est guère plus qu’un simple effet d’annonce pour Ludovic Martinet, Vice-Président Étudiant de l’Université de Lorraine :
Comme bon nombre de mesures annoncées par le gouvernement ces derniers mois dans le cadre du plan sur la vie étudiante, les annonces de réformes se confondent donc avec les déclarations d’intentions sans outils d’application concrets. Ici, en l’occurrence, il ne s’agit pas vraiment d’une réforme, mais d’un appel à projet pour les Universités voulant suivre les préconisations du ministère. Bref, une réforme à la carte qui ne répond pas aux réels besoins exprimés par les représentants universitaires qui n’ont pas obtenu plus de solutions pour répondre à leurs préoccupations :
Voilà donc la façon dont les annonces du ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur peuvent être traduites : les préconisations et les moyens sont bien entendus, mais le gouvernement, qui a les mains liées par un contexte budgétaire exsangue, se contente de dire aux acteurs locaux de se débrouiller. Si le recrutement d’étudiants vacataires pour tenir les B.U peut permettre à François Hollande de jouer avec les statistiques du chômage pour pouvoir se représenter légitimement en 2017, on comprend mal en quoi la mise en place de dispositifs de comptage des places disponibles et d’évaluation du temps d’attente vont réellement soulager les Bibliothèques Universitaires.
L’idée c’est donc de « faire plus avec moins », et ce dans bien d’autres domaines que dans celui de l’enseignement supérieur…