Comment vous parler de mon interview avec Didier Wampas ?
Le 21 novembre, vers 16h, sous un infâme mélange de pluie et de grêle, je roulais avec précaution vers l’espace culturel Jean-L’hôte pour éviter de planter ma 207 dans l’épingle à cheveux qui descendait sur Neuves-Maisons.
Là, durant le Cunted Fest, j’allais réaliser mes premières interviews : celle d’Opium du Peuple d’abord, celle de Didier Wampas ensuite.
Alors que j’étais encore dans les loges avec les joyeux et joyeuses membres d’Opium, qui auraient pu me garder encore longtemps tant ils avaient de vannes à raconter en stock, l’organisatrice me prévenait que M. Wampas était disponible et que pour l’interview, c’était maintenant ou jamais.
C’était au fond de l’étroit couloir qui bordait les loges de l’espace culturel Jean L’hôte que je fis la rencontre de ce sacré personnage. Il trônait sur une chaise, tel le très humble monarque du Rock’n’roll qu’il est, quand je m’assis sur une caisse de matos qui traînait par là. J’avais encore la banane après tout ce que m’avaient sorti les Opiums et je commençai par le saluer, puis je me mis à poser ma première question. Et là, je me se sentis vite pris de cours. Quel répondant chez Didier Wampas ! Je n’avais pas le temps de finir mes phrases : le micro encaissait des réponses concises, percutantes, sincères et pertinentes ; jamais formelles. J’arriverais vite à épuiser toutes les questions notées sur mes fiches. Heureusement, quelques anecdotes me revinrent et je finirais par l’interroger sur sa chanson J’écoutais les Cramps (clin d’œil à la chanson J’écoute les Cramps sortie sur le premier album des BB Brunes : Blonde comme moi) ainsi que sur sa réaction face à l’article du mensuel d’économie Capital qui se servait du chanteur comme exemple pour dénoncer les privilèges accordés aux régimes spéciaux.
Quelques heures plus tard, c’était un Didier avec encore plus de vigueur, encore plus de punch, qui allait gueuler ses textes à la foule. Durant le concert, le rocker traversa plusieurs fois la salle ; tantôt à pied ; tantôt porté sur sa chaise ; tantôt porté debout en continuant à jouer de sa gratte, tenu par les chevilles et les mollets. Le public, de tout âge, était électrisé. Avec plus de 30 ans de carrières et live, Les Wampas sont bel et bien la preuve que Dieu existe !