Parcoursup et B2E : les réponses de l’Université de Lorraine
Nous recevions jeudi 8 février deux représentantes de l’Université de Lorraine : Laurence Canteri, Vice-Présidente du Conseil de Vie Universitaire, et Sabine Chaupain-Guillot, Vice-Présidente en charge du Conseil de la Formation.
B2E : le Bonus Engagement Étudiant
Le B2E est une initiative lancée en 2014 par l’Université de Lorraine. Elle s’inscrit dans la logique de «reconnaissance des compétences, aptitudes et connaissances ».
Le B2E permet aux étudiants de valoriser leur engagement associatif, quel que soit le domaine (culturel, sportif…). Les étudiants de toutes les filières peuvent monter un dossier B2E, qui leur permettra de gagner jusqu’à 0.5 point de moyenne à l’année.
Dans leurs dossiers les étudiants devront justifier leur engagement associatif, et notamment avec une lettre d’un responsable de l’organisation. S’ils sont engagés dans plusieurs associations, ils pourront justifier de leurs différents engagements au sein d’un même dossier.
Les demandes seront examinées par un comité, constitué de membres de l’administration mais aussi d’enseignants et d’étudiants élus. La note attribuée sera définie par le degré d’implication de l’étudiant dans ces activités. Ce n’est pas seulement l’engagement en lui-même qui sera évalué, mais aussi la manière dont il est restitué dans le dossier : une rédaction soignée est donc recommandée.
Les services civiques, les étudiants salariés, ceux de la réserve militaire, peuvent aussi prétendre au Bonus Engagement Étudiant.
Les dossiers peuvent d’ores et déjà être déposés, et ce jusqu’au 15 mars. Le dossier se trouve sur le site B2E.univ-lorraine.fr.
Pour écouter Laurence Canteri, Vice-Présidente du Conseil de Vie Universitaire, sur le B2E :
La deuxième partie d’interview était consacrée à Parcoursup, la nouvelle plateforme dédiée à l’orientation, avec Sabine Chaupain-Guillot, Vice-Présidente en charge du Conseil de la Formation de l’Université de Lorraine.
5 500 places de plus
L’Université de Lorraine accueille aujourd’hui un peu plus de 60 000 étudiants. Pour faire face au nombre grandissant de nouveaux bacheliers, 5 500 places de plus pourraient potentiellement être ouvertes à la rentrée prochaine. Cet accroissement des capacités d’accueil, demandé aux Universités dans le cadre de la réforme de l’enseignement supérieur, a été calculé en comparant le nombre de néo-bacheliers inscrits en 2017 au nombre de places potentiellement disponibles. Des places trouvées essentiellement dans les licences où la demande est faible, en lettres par exemple. Un effort va également être fait en PACES et en STAPS, filières actuellement en tension.
Une demande de moyens est en négociations avec le rectorat. L’objectif serait d’obtenir davantage d’infrastructures, notamment des structures sportives pour la filière STAPS. Un plus grand nombre de salles de TD à Nancy, toujours en STAPS, serait aussi nécessaire.
Seulement les attendus nationaux
Une seule licence est aujourd’hui sélective à L’Université de Lorraine, la licence « Études franco-allemandes », qui demande un certain niveau de maîtrise de l’allemand.
L’Université affirme que toutes les autres licences ne deviendront pas sélectives. Cependant certains « attendus » seront demandés aux étudiants. L’Université de Lorraine a fait le choix de garder les « attendus nationaux », sans en ajouter d’autres.
Exemple, en STAPS ce sont à la fois les notes mais aussi les engagements associatifs/sportifs des lycéens qui seront pris en compte.
« Ce ne sont pas des critères de sélection, ce sont des éléments qui vont permettre de guider les étudiants dans leurs choix », Sabine Chaupain-Guillot.
Ces attendus doivent donc permettre aux lycéens d’évaluer leur compatibilité, ou non, avec la filière dans laquelle ils souhaitent candidater. Les étudiants qui ne répondraient pas à ces attendus pourraient éventuellement se voir proposer des « parcours adaptés ». Ils seraient inscrits dans la licence demandée, mais auraient en plus du tutorat (de la part d’étudiants et du Service d’Orientation et d’Insertion Professionnelle). L’idée d’une L1 étalée sur 2 ans est aussi envisagée. Ce système est d’ailleurs déjà mis en place pour certains étudiants salariés.
Les réorientations aussi via Parcoursup
Un étudiant de L1 qui souhaiterait changer de filière à la rentrée prochaine devra également passer par Parcoursup. Il n’aura pas de fiche avenir à remplir (la fiche renseignée par le conseil de classe, pour les lycéens) mais sera évalué selon les mêmes critères que les néo-bacheliers.
Les réponses en mai 2018
L’évaluation des dossiers commencera le 1er avril, jusqu’à mi-mai. Les réponses seront envoyées le 22 mai.
Une immersion proposée aux lycéens
L’opération « Un jour à l’Université » aura lieu pendant la première semaine de mars. Les lycéens, encore en vacances, pourront venir suivre les cours de licence et manger au Restaurant Universitaire. L’occasion de découvrir le quotidien d’un étudiant.
Les dates des portes-ouvertes sont disponibles sur le site de l’Université de Lorraine.
Pour écouter Sabine Chaupain-Guillot, Vice-Présidente en charge du Conseil de la Formation :