Assemblée Générale des étudiants de Metz : « C’est pour ça qu’on est là aujourd’hui, parler et être informer »
Si au niveau de la contestation étudiante en Lorraine, c’est Nancy qui s’est principalement démarqué (voir toutes les informations ici), la colère gronde aussi à Metz. Une deuxième assemblée générale s’est donc tenue ce jeudi 5 avril au sein du campus du Saulcy. Si la première n’avait pas attiré beaucoup de monde, ce n’est pas le cas de cette seconde itération qui a pu d’office placer Metz comme part intégrante de la fraîchement créée Coordination Nationale Etudiante.
Plus de 250. C’est le nombre d’étudiants à s’être rassembler ce jeudi pour discuter de la mobilisation étudiante autour de la réforme de l’université. Un nombre conséquent, bien au-delà des estimations des organisateurs. Un nombre qui a fait déménager l’évènement de l’amphithéâtre Pascal à l’amphithéâtre Démange, beaucoup plus grand… Et qui était pourtant plein à craquer. Une mobilisation importante qui a permis, dès le début de la séance, d’officialiser l’entrée de Metz au sein de la CNE (Coordination Nationale Etudiante).
« Si je suis là, c’est pour apporter le nom de Metz à la liste des universités qui se mobilisent »
Au programme de cette assemblée donc, il y avait plusieurs points. Tout d’abord, une petite explication sur ce qu’était réellement le plan étudiant tel qu’il allait changer les choses. Ensuite, un bilan des manifestations étudiantes, et des cheminots avec qui il existe une solidarité. Enfin, après avoir mentionné la CNE, il sera temps de passer au vote concernant les mesures à prendre.
« Les gens n’avaient qu’à venir ! »
Plus que la lutte contre le plan étudiant, ce qui a été le cœur de cette assemblée, c’était la question de la légitimité de la mobilisation étudiante sous sa forme actuelle. Principalement portée par les étudiants de droit, très inquiets pour leurs partiels ayant lieu d’ici à deux semaines, plusieurs éléments ont été remis en question. Premièrement qui sont les organisateurs? Il s’agit alors d’un comité composée d’étudiants de bords politiques très divers.
En quoi une assemblée de 250 personnes pouvait décider de la vie étudiante de tout un campus ? Cette question a permis de revenir sur un point très important. Le but de l’assemblée n’est pas de s’opposer à la réforme, mais de proposer et de discuter de solutions pour améliorer les choses. Quelqu’un, dans l’assemblée, ne manquera d’ailleurs pas de souligner que, si les étudiants ne veulent pas qu’on décide pour eux, « ils n’avaient qu’à venir ».
Enfin, la question a été posée de savoir si le blocus était vraiment la meilleur forme de protestation, étant donné qu’il risquait davantage de pénaliser les étudiants plus qu’autre chose. Concernant cette question, les organisateurs en ont profiter pour rappeler que d’une part, eux même avait un partiel « 2 heures après l’assemblée » et qu’il fallait aujourd’hui décider si l’on préférait ses intérêts personnels ou défendre les droits de tous les étudiants quand ils sont menacés : « Ils préfèrent perdre une année ou niquer l’entièreté de l’université ? »
Quelles décisions pour quelles applications ?
Au final, il a été décidé a une très large majorité que le Saulcy n’aurait pas de blocus généralisé (seulement 26 personnes ont voté pour). De manière individuelle, l’UFR SHS comme l’UFR DEA ne seront pas bloqués. En revanche, avec 36 voix pour et 18 voix contre, l’UFR ALL sera bel et bien bloqué jusqu’à la prochaine AG. A cela se rajoute, avec environ 160 voix pour et 76 voix contre, un barrage filtrant qui sera mis en place sur l’intégralité du Saulcy.
Autrement dit, mis à part l’UFR ALL qui sera inaccessible, les autres bâtiments resteront ouverts. En revanche, des manifestants seront postés devant les entrées des bâtiments afin de sensibiliser les étudiants à l’actualité. Toutes ces décisions resteront actives jusqu’à la prochaine Assemblée, qui prendra place Mercredi 11 Avril à 12h30, au sein de l’amphithéâtre Demange.