Les étudiants Erasmus en fac de lettres, perdus au milieu du blocage
Le blocage du Campus lettres et sciences humaines est maintenant en place depuis 4 semaines. Si les étudiants français relativisent pour la plupart ces vacances improvisées, la situation est plus cocasse pour les étudiants Erasmus, le plus souvent présents à Nancy pour un seul semestre.
Ewa et Adriana, deux étudiantes polonaises et Jana, d’origine allemande mais qui étudie à Vienne, sont venues parler de leur situation.
Une action inconnue avant le blocage
Elles n’ont pris connaissance du blocage que tardivement, Adriana par exemple s’est retrouvée, comme beaucoup, prise au dépourvu le matin du jeudi 22 mars. D’autres comme Jana ont eu plus de chance.
Un blocage qui a tout de même permis aux étudiants de s’informer sur la situation de la faculté, mais également sur les causes des manifestations, par le biais de professeurs.
Jana n’est pas trop inquiète concernant la validation de son semestre, elle s’informe donc sur le blocage sans aprioris.
« Personne ne se soucie des étudiants Erasmus »
Cependant, les étudiants Erasmus se sentent tout de même abandonnés par l’université de Lorraine, à l’image d’Adriana qui est déçue d’être impliquée dans un combat qui n’est pas le sien.
Ewa de son côté profitait de son voyage semestriel pour assister à des cours qui n’étaient pas dispensés à Varsovie, un blocage l’empêche donc de saisir cette chance.
Mais comment s’occuper dans une ville qu’on ne connait pas ? Selon Jana, les occasions ne manquent pas à Nancy, une ville qui offre beaucoup d’opportunités pour les étudiants.
Une occasion de comparer
Enfin, le blocage du CLSH permet à ces étudiantes de faire un parallèle avec la situation des étudiants dans leur pays d’origine, on apprend alors qu’en Pologne les politiques restent plus stricte qu’ici.
Concernant le cas de l’Autriche, des manifestations similaires ont eu lieu il y a quelques années, sans pour autant avoir un grand impact.
Les étudiants Erasmus sont donc partagés concernant le blocage de la faculté de lettres. Pour certains, il est vu comme une contrainte dans la dispense de nouveaux cours, tandis que pour d’autres, il est source de temps libre encore plus conséquent. Il permet toutefois de s’informer sur la situation française actuelle, Jana en a même par exemple profité pour faire un reportage sur le sujet pour Radio Campus Vienne.
> La Fac des Lettres est bloquée! – Die Besetzung des Uni-Campus in Nancy
Un blocage qui divise, certes, mais qui ne laisse pas indifférent.
