Stress, anxiété, dépression, plongée dans la tête des étudiants
Si la plupart des étudiants se sentent en bonne santé, ils sont aussi très nombreux à connaître des épisodes dépressifs. Du coup au blues aux envies suicidaires, Radio Campus Lorraine est allé faire le point avec 4 professionnels de la santé universitaire. Ils nous livrent leurs point de vue sur l’état de santé mentale des étudiants et sur les choses à faire pour sortir au mieux de ces petits coups de mou.
Autour de la table, Marilou Lamourette, interne en psychiatrie, Bernard Marchal, psychologue, Marie-Hélène Stref, sophrologue et Élodie Salama, infirmière au SUMPPS, travaillent au quotidien pour améliorer le bien-être des étudiants.
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Pourquoi les étudiants vont mal ?
Radio Campus Lorraine pose son micro à la Maison de l’Étudiant après les séances de « Zen’Études ». Ces ateliers de relaxation sont dispensés par Élodie Salama et une autre collègue pour mieux gérer son stress. Une dizaine d’étudiants sort de la salle. Ils en profitent pour discuter avec les infirmières qui viennent de leur apprendre à « lâcher prise ». Une technique indispensable pour les personnes stressées et anxieuses. Mais pourquoi les étudiants vont si mal ?
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Les examens approchent. Et le mal-être étudiant est de plus en plus important. Les études stressent les étudiants. Beaucoup ont peur de rater leur année. Les études sont une période de vie difficile sur le plan psychologique marquée par des enjeux importants tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. Ils construisent aussi leur trajectoire de vie future. Une étude de la MGEL pointe également d’autres facteurs, liés aux moyens financiers pour réussir ses études, aux conditions matérielles pour bien vivre. Ce qui les inciterait à renoncer à consulter et à suivre des soins. Une enquête de l’OVE (Observatoire de la Vie Étudiante) souligne que 30 % de la population estudiantine aurait renoncé à des soins médicaux. D’après celle-ci, les étudiants manquent également d’optimisme face à leur avenir professionnel.
Marilou Lamourette pointe « deux types de dépressions ». Celle qui vient de « l’environnement de l’étudiant », celle qui est extérieure à celui-ci. Les problèmes sont divers, comme la précarité étudiante, l’installation dans une nouvelle ville, des études peu passionnantes, peu de sommeil, trop d’alcool, de tabac ou même de drogues. Pour Bernard Marchal, certains étudiants trouvent dans ces substances « les solutions à leurs problèmes, alors qu’elles peuvent aussi être les causes » d’épisodes dépressifs.
Une autre dépression vient « du cerveau ». Lié à un manque de neurotransmetteurs par exemple, qui véhiculent mal la joie de vivre et le bien-être.
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Comment aller mieux ?
Psychothérapies, antidépresseurs, mais aussi sophrologie, hypnose ou relaxation. Tout est bon pour aller mieux. Marilou Lamourette, interne en psychiatrie spécialisée dans les cas des enfants et des adolescents, déclare qu’il n’y a pas « de médecine alternative ». Marie-Hélène Stref nous en dit en peu plus sur les séances de sophrologie qu’elle donne, en complément de son travail d’assistante sociale. Elle insiste sur la détente du corps. Population très soumise au sentiment de dévalorisation, la sophrologie permet aussi de développer des émotions positives et d’insister sur la confiance en soi.
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Parfois, les délais sont trop longs pour venir consulter. Les professionnels de santé conseillent d’appeler l’UAUP, un standard ouvert sept jours sur sept et 24 heures sur 24. Si vous ou un camarade souffrez d’un épisode dépressif, l’UAUP est là pour les étudiants.
L’UAUP, c’est quoi ? Situé à l’hôpital central de Nancy, l’Unité d’Accueil des Urgences Psychiatriques prend en charge les personnes en détresse psychologique. Pour contacter le secrétariat, il vous suffit d’appeler le 03.83.85.20.88. Le contact direct des infirmiers est le 03.83.85.12.56. L’UAUP fait des consultations et peut même proposer une hospitalisation pour les cas d’urgence.
Retrouvez ici le podcast intégral de l’émission ici.
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