ParcourSup et réorientation: « droit à l’erreur » ou fiction?
Sabine Chaupain-Guillot, Vice-Présidente Formation et Insertion professionnelle et du Conseil de la Formation de l’Université de Lorraine est venue au studio éclaircir quelques points.
La deuxième étape de Parcours Sup s’est ouverte le 22 janvier. Mais elle ne concerne pas seulement les lycéens, futurs bacheliers, mais aussi les étudiants de première année qui désirent se réorienter.
La réorientation sur ParcourSup…
Même fonctionnement pour les démarches qu’en Terminale? Sabine Chaupin-Guillot nous l’a affirmé: « même procédure et le même calendrier« . Il suffit, en rentrant ses coordonnées, son adresse électronique, pour que la plateforme fasse son travail et récupère toutes les données. Déjà rentrées l’année précédente. Des données qui viennent compléter celles manquantes de l’année. Elle précise le processus en ces mots: « s’inscrire avec la même adresse électronique afin de retrouver les informations qu’ils [ les étudiants ] avaient déjà renseigné l’année dernière, ce qui nous permettra, nous, les établissements, d’avoir des informations concernant la « la fiche avenir » […]. Cette fiche avenir remplie par les lycées. Pour les étudiants en réorientation il n’y aura pas de fiche avenir. On pourra obtenir celle de l’année précédente y compris les notes de Première et de Terminale« . C’est un fait, même un an après le bac, la case lycée est encore inspectée et son contenu, inscrit dans le dossier. Toutefois, une année même passée dans une filière qui ne convient pas, peut avoir permis de réaliser des expériences annexes, d’apprendre d’autres choses, de murir son projet. Ce qui pourrait venir enrichir le dossier.
Une différence dans le traitement du dossier par les établissements?
Le principal, c’est d’avoir fait, ou de faire « quelque chose » durant l’année scolaire, désormais bien entamée. Une expression assez vague censée révéler le fait d’être actif. Cependant, la candidature aux établissements reste différente : pas de fiche de suivi, la possibilité sans que cela soit obligatoire de renseigner ses notes… La Vice-Présidente l’a déclaré: « Mais s’il [ l’étudiant ] n’a pas envie de les mettre sur le dossier, ce n’est pas l’obligation« . Mais du côté des établissements ? Une faiblesse? Un handicap pour l’étudiant qui espère changer de voie?
Dans cette interview, extrait du podcast de l’émission Stud’actu du 24/01, Sabine Chaupin-Guillot revient sur Parcours Sup et répond à une question essentielle: le droit à l’erreur est-il réellement reconnu dans la procédure de réorientation?