Voyage universitaire : quel avenir après la crise du Covid 19 ?

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Erasmus+ est un programme d’échange européen visant à contribuer à la stratégie Europe 2020 pour la croissance, l’emploi, l’équité sociale et l’inclusion sur la période 2014-2020. L’objectif est d’aider les jeunes de moins de 30 ans (de tous niveaux) à étudier à l’étranger, se former et avoir une expérience européenne dans le but d’accroître leur employabilité et s’intégrer sur le marché du travail. 

Erasmus+

Ce programme s’adresse dans un premier temps aux particuliers de tous âges, en les aidant à développer et à partager leurs connaissances et leurs expériences dans des institutions et des organisations de différents pays, mais aussi aux organismes  en les aidant à mettre en place des projets innovants à dimensions internationales liés à l’éducation. En effet, il soutient financièrement une large gamme d’actions et d’activités dans les domaines de l’enseignement, de la formation, de la jeunesse et du sport. Plusieurs secteurs sont concernés: l’enseignement scolaire et supérieur, la formation professionnelle, l’éducation des adultes ou encore le sport.

Le programme Erasmus+ se décline en 3 actions clés :

  1. Favoriser les mobilités d’études, de formation et d’apprentissage au sein de l’Europe

Sont concernés : les membres des équipes éducatives (à travers des formations, séminaires etc.), les étudiants et jeunes diplômés (périodes d’étude ou stage), les jeunes hors système éducatif (actions de volontariat)

  1. Mis en place de projets de coopération internationale et de partage d’expériences entre les institutions

Il y a 4 types de partenariats : 

  • Partenariats stratégiques : le but est de répondre aux besoins d’innovation et visent le rapprochement de tous les acteurs impliqués dans un secteur donné (l’éducation, la formation, la jeunesse) ;
  • Alliances de connaissance : ciblent la modernisation des établissements d’enseignement supérieur pour ainsi adapter les qualifications aux évolutions de l’emploi ;
  • Alliances sectorielles : permettent les coopérations entre les établissements de formation et les entreprises ;
  • Coopération internationale avec les pays tiers: elle a pour but la modernisation des établissements d’enseignement supérieur, la réforme des modes de gouvernance, l’éducation non-formelle etc. (Sont concernés : les pays du voisinage européen, les pays d’Amérique Latine, d’Asie et d’Afrique).
  1. Soutenir la réforme des politiques publiques

Ce soutien inclut la mise en oeuvre des outils de transparence européens, la réalisation d’études transnationales et l’appui à des programmes d’actions spécifiques. Le but est d’apporter des effets positifs et durables sur les participants et les organisations participantes impliquées, ainsi que sur les systèmes politiques dans lesquels les activités sont encadrées.

Erasmus+ : qu’est-ce que c’est ?

Depuis 2014, Erasmus est devenu Erasmus+ : un nouveau programme, avec un budget plus important et une ouverture à davantage de personnes…

En 30 ans d’existence, le programme d’échange Erasmus a permis à plus d’un million de français d’étudier dans un pays européen et soutient des actions dans les domaines de l’enseignement, de la formation, de la jeunesse et du sport. L’objectif est d’aider les jeunes de moins de 30 ans, diplômés ou non, d’étudier à l’étranger et vivre une première expérience européenne, en leur proposant une aide financière supplémentaire pour un meilleur projet d’étude. 

Au travers de cette nouvelle expérience culturelle et sociale, l’ambition est de renforcer les compétences des candidats et favoriser leur développement personnel voire une intégration plus facile sur le marché du travail pour certains.

En quelques chiffres, Erasmus+ c’est un budget de 14,7 milliards d’euros, 4 millions de personnes en mobilité et 3 actions clés en 2020 (Mobilité à des fins d’apprentissage, coopération et partenariats pour l’innovation et le partage d’expériences, soutien à la réforme publique)

Historique

Le programme Erasmus repose sur une initiative communautaire. En effet, avec le traité de Maastricht, les termes d’éducation, d’étudiants ou de formation professionnelle ont fait leur première apparition dans le vocabulaire européen. Cependant, c’est en 1969 qu’une étudiante italienne, Sofia Corradi, a eu l’idée de simplifier les échanges européens dans le cadre universitaire. Le projet convainc et prend de l’ampleur petit à petit et c’est en 1984 qu’il se concrétise puisque  le Conseil européen de Fontainebleau a créé le Comité ad hoc de l’Europe des Citoyens. Ce Comité a formulé plusieurs idées couvrant notamment le secteur de l’enseignement dont la coopération universitaire, idée de base du projet Erasmus. 

C’est donc au départ des suggestions de ce Comité que le programme Erasmus a pu être adopté en 1987 avec un budget de 85 millions d’ECUs pour la période 1987-1989.

A sa création, seuls les étudiants étaient concernés et pouvaient effectuer une partie de leurs études dans un autre établissement scolaire européen parmis les 11 pays participants (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grèce, Irlande, Italie, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni).

Qui peut y prétendre ? 

Le programme européen Erasmus+ concerne aussi bien les organismes que les individus. 

Dans un premier temps, le programme est ouvert à tout organisme actif dans les domaines de l’éducation, de la formation, de la jeunesse ou du sport. Ils peuvent présenter un projet ayant pour but d’améliorer les capacités professionnelles ou organisationnelles de leur personnel ou encore de créer des partenariats de coopération transnationale avec des organisations d’autres pays.  Celui-ci est présenté devant un jury et s’il est sélectionné, l’organisation candidate devient alors bénéficiaire d’une subvention Erasmus + pour permettre sa réalisation. 

Ensuite, le programme est également ouvert aux individus, de tous les âges et pour tous les niveaux de formation, allant des lycéens aux professionnels. 

En effet, les membres des équipes éducatives (enseignants, tuteurs, conseillers, formateurs etc.) peuvent y participer par le biais de formations, séminaires ou missions d’enseignement. 

Les étudiants, les jeunes en formation professionnelle ou les fraîchement diplômés, eux, peuvent partir pour des périodes d’étude ou de stage en entreprise, selon les profils. Enfin, même les jeunes hors du système éducatif peuvent bénéficier du programme pour des actions de volontariat.

Un exemple pour mieux comprendre…

Les projets Erasmus + sont très variés et peuvent concerner une multitude de publics différents. Ici, le projet “In Living Memory” permet de faire le lien entre la réinsertion des détenus et la création vidéo. 

En effet, il consiste à rassembler trois structures européennes détentrices d’archives et quatre associations menant des projets d’éducation pour mettre en œuvre un processus créatif et éducatif basé sur la création d’œuvres artistiques collaboratives, associant des participants détenus et libres (adultes et étudiants) et utilisant des images d’archives de différents pays (Espagne, Slovaquie, Italie et France). 

Le but est de favoriser un dialogue interculturel entre apprenants détenus et apprenants libres pour développer chez les détenus l’estime de soi et les réconcilier avec le monde extérieur. Mais aussi de leur permettre d’acquérir des compétences de base, transversales et numériques grâce au travail de création autour de l’archive. 

Pour ce faire, des sessions de travail communes entre personnes détenues et participants libres sont organisés dans les prisons associées, mais également des workshops européens permettent aux artistes formateurs et enseignants d’expérimenter des méthodologies éducatives et créatives autour de l’archive avec différents apprenants européens, et de les échanger avec leurs homologues. 

Les résultats du projet ont été présentés publiquement dans tous les pays partenaires comme lors de l’Exposition universelle de 2015 qui s’est tenue à Milan. Les oeuvres vidéo créées par les apprenants lors des ateliers y ont été projetées et la méthode de formation développée par le projet a été exposée lors d’une conférence. 

Au final, 185 personnes ont été impliquées dans ce projet : détenus, étudiants, apprenants adultes libres (personnes en processus d’insertion, chômeurs de longue durée, amateurs et seniors) dont 62 en France, 41 en Espagne, 18 en Italie, 36 en Slovaquie et 28 en Norvège. 

Le projet a duré 24 mois (septembre 2014 à août 2016) et les subventions européennes étaient de 292 000€. Pour plus d’informations et pour découvrir leurs travaux : http://inlivingmemory.eu/

Comment candidater ? 

Les organismes doivent dans un premier temps prendre connaissance de l’appel à propositions et du guide du programme et déposer leur candidature en tenant compte du calendrier proposé par la Commission européenne. 

Ils déposent ensuite leur candidature auprès de leur agence nationale : 

  • Agence Erasmus + France / Education Formation pour les secteurs : enseignement scolaire, enseignement supérieur, formation professionnelle, éducation des adultes
  • Agence Erasmus + France / Jeunesse et Sport pour les secteurs : jeunesse et sport

Attention à la nouveauté ! Depuis 2014, il faut au préalable s’être enregistré sur Penelope+ pour pouvoir présenter son projet. 

Les individus doivent, quant à eux, passer par leur établissement responsable (pour les étudiants, lycéens, apprentis, enseignants, formateurs, personnels éducatifs) ou un organisme participant ( pour les demandeurs d’emplois). 

Les candidatures au programme se font uniquement en ligne. Le formulaire insiste sur l’identification des besoins, l’impact attendu et la valorisation des compétences acquises lors des séjours.

Soif d’aventure européenne ? Pour plus d’informations rendez-vous sur : www.erasmusplus.fr !

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