Covid-19 le casse-tête des étudiants étrangers.
Vous vous êtes certainement déjà demandée comment les rentrées scolaires/universitaires s’effectuent à l’étranger ?
Rien que pour vous nous avons récolté quelques témoignages de nos interlocuteurs internationaux : Clara a décidé de quitter le parcours universitaire Français pour étudier au Canada ; Sandro étudiant Erasmus à l’université de Bergen en Norvège ; Eva qui fait sa première rentrée au lycée français Dominique Savio au Cameroun ; Et enfin Carmen Mexicaine qui nous raconte sa rentrée à l’université.
La rentrée scolaire/universitaire dans un contexte particulier c’est parfois synonyme de casse-tête, même pour les étudiants à l’étranger. C’est le cas de notre première interlocutrice qui nous explique sa situation et les difficultés qu’elle a rencontrées face la covid-19:
[hearthis]https://hearthis.at/radio-campus-lorraine-mu/clara-part1-copie/[/hearthis]Les cours à distance, c’est aussi le cas pour Carmen mexicaine, qui fait sa rentrée en 2èmeannée de fashion business : elle nous a confié avoir du mal à trouver ses repères, d’autant plus qu’elle a de nombreux travaux de groupe à faire et la plupart de ses cours pratiques sont annulés au premier semestre, ce qui génère un retard considérable dans sa formation. En revanche pour Sandro qui étudie en Norvège, et Éva qui fait sa rentrée au Cameroun, les cours sont en présentiel, des mesures sont mises en place pour limiter la propagation du virus : le port du masque est obligatoire, gel hydro-alcoolique devant chaque salle de classe, distanciation sociale obligatoire, au Cameroun la prise de température devant l’enceinte du lycée est obligatoire, les poignées de porte sont désinfectées à chaque interclasse et les jeux de groupe en cours de sport sont interdits pour respecter la distanciation sociale.
On peut se demander si nos interlocuteurs peuvent profiter ou non de leur temps libre à l’étranger ou chez eux.
Chacun profite à leur manière des activités extra-scolaires qu’ils ont à leur disposition et disent ne pas se priver de sortir. C’est le cas de Sandro qui profite de la nature Norvégienne pour faire de la randonnée, il nous a fait savoir que les règles en Norvège sont beaucoup plus souples, par exemple le port du masque n’est pas obligatoire mais conseillé dans la ville de Bergen, les bars sont ouverts, il parle même d’un manque de discipline et ce sens parfois plus vulnérable lorsqu’il est dans la ville, néanmoins, il apprécie ce sentiment de liberté très prisé. Clara qu’en à elle profite de son temps libre pour apprendre la langue des signes et reprendre le chinois elle fait aussi du babysitting et s’est récemment inscrite à l’épicerie solidaire en tant que bénévole. (Comme quoi on peut aussi trouver des occupations pertinentes en période de Covid-19).
La question qu’on peut se poser maintenant, c’est comment à l’étranger les étudiants et élèves appréhendent leur année face à la pandémie .
Clara appréhende de ne pas pouvoir partir au Canada et donc ne pas pouvoir suivre ses cours pratiques en présentiel pour le semestre 2, elle reste cependant optimiste : d’après ce qu’elle nous a dit : le gouvernement et l’université sont en étroite relation pour trouver une solution au problème des étudiants étrangers. Sandro se dit plutôt pessimiste vis-à-vis du nombre de cas qui augmente en Norvège et par la même occasion l’augmentation des cours à distance qui peuvent avoir un impact négatif sur sa motivation mais aussi sur ses résultats scolaires. En revanche l’ensemble de nos interlocuteurs se sent plutôt en sécurité et bien encadré par leur structure d’enseignement que ce soit en Norvège, au Cameroun ou encore au Mexique tous se disent chanceux de pouvoir retourner en cours et ne pas subir un retard dans leur formation, comme par exemple au Kenya qui d’après le courrier international est le seul pays aujourd’hui à avoir imposé un redoublement pour tous. Ils ont également hâte de rencontrer des nouvelles personnes et apprendre des nouvelles choses.
Autour du globe nos étudiants vivent une situation inédite dans un contexte particulier : celui de la Covid-19 où règne une atmosphère incertaine. Chacun s’adapte à la situation comme il le peut et s’impatiente d’un retour à la normale.