À quoi ressemblera le printemps ?
La cour de la Manufacture à Nancy a été le théâtre d’un rassemblement inédit et puissant autour de la culture nommé : » À quoi ressemblera le printemps ? » Le samedi 20 mars, à 15 heures, les acteurs, spectateurs et autres manifestants pour la culture se sont donné rendez-vous afin de demander la renaissance de celle-ci. C’est autour d’un mouvement national « Feu vert pour la culture » que cette manifestation a eu lieu à Nancy. Une estrade, un micro, des enceintes et des tonnes de choses à dire, à dénoncer : un samedi culturel comme nous n’avons plus l’habitude d’en voir…
Un gouvernement muet face à la culture. Des théâtres, cinémas et autres lieux culturels à l’arrêt depuis maintenant une longue, voire très longue année. Un sentiment d’impuissance, d’ignorance et d’incohérence. Un total manque de connaissance sur l’avenir, un futur inconnu. C’est tout cela qui a obligé la culture française à se rassembler pour montrer une grande solidarité et se faire entendre par les décisionnaires, loin d’être à la hauteur des attentes. Julia Vidit, directrice du théâtre de la Manufacture, est montée sur l’estrade pour prononcer le premier discours de cette journée de contestations, elle nous parle de ce samedi important pour le monde de la culture et pour l’ensemble du pays.
Cette mobilisation a permis à de nombreux acteurs de la culture d’être présents, c’est le cas du directeur général de l’opéra national de Lorraine, Mathieu Dussouillez, qui nous parle de sa présence ici et de ses revendications. Une forte envie de revoir le public est présente en lui. Il parlera aussi de la prise de parole lors de cette manifestation d’une étudiante en fac de lettres qui travaille avec l’opéra sur un projet commun. Vous pouvez dès à présent écouter l’interview située juste en-dessous.
Occupants et Professeurs, colère et signaux d’alarme
Gael Leveugle, qui occupe le théâtre de la Manufacture 24 heures sur 24 avec 73 autres compagnies (chiffre datant du jour même du rassemblement), a pu lui aussi expliquer ses revendications sur l’estrade, en tant qu’occupant du théâtre de la Manufacture et intermittent du spectacle. Il répond avec franchise et indignation à Radio Campus et explique les actions et les raisons de cette occupation.
L’estrade mise en place pour l’évènement national « Feu vert pour la culture » et « À quoi ressemblera le printemps » a aussi permis à d’autres acteurs de la culture de se faire entendre. C’est le cas de deux professeurs, Florence Marchand et Véronique Berger, qui ont montré l’importance de la culture pour l’éducation de la jeunesse française et l’alarmante situation de cette pause culturelle pour le corps enseignant et pour le futur des jeunes citoyens. Elle reviennent avec nous sur leur discours.
La culture, soutenue par tous
À ce rassemblement du samedi 20 mars 2021 se trouvaien, non seulement des professionnels de la culture mais aussi des spectateurs, passionnés et frustrés du manque grandissant de culture. Pierre Christophe a pu nous parler de son intervention sur la scène et de son engagement en tant que spectateur auprès de cette culture si chère à ses yeux. Il nous lit même un des nombreux messages de spectateurs qu’il a pu lire durant son discours. Juste après, vous allez pouvoir entendre l’interview de Ortance Pepero, professionnelle de la culture et présente dans la cour de la Manufacture en tant que citoyenne. Elle milite pour le retour de la culture et insiste sur le fait que la culture est d’une importance capitale dans notre société.
C’est ainsi que se termine ce rassemblement, un air de solidarité vivifiant mais un avenir culturel toujours incertain. L’espoir d’une renaissance et d’un printemps fleuri et ensoleillé se fait ressentir, tout comme la colère et l’indignation. Les acteurs et spectateurs de la culture espèrent un retour de celle-ci et une prise en compte rapide du gouvernement. Avec une seule attente, le feu vert !