Contre la réforme, iels ne battent pas en retraite
Le 31 janvier 2023, étudiants, actifs, et même retraités, ont manifesté à Nancy, en passant de la place Carnot à la place Stanislas dans un long cortège composé de multiples syndicats. Iels étaient réunis autour d’un but unique: exprimer leur désaccord face à la réforme des retraites mise en avant par le gouvernement français actuel. Radio Campus Lorraine était sur place lors de l’évènement.
La manifestation ne commence pas immédiatement; elle est systématiquement précédée par une assemblée nationale autogérée. Roberto, syndiqué à Sud Education et gréviste, interviewé juste avant le début du rassemblement vers midi, explique: « On va faire un peu le tour des secteurs, des gens qui sont en lutte, qui nous expliquent un peu de leur côté comment ça se passe. […] On pense que c’est eux qui portent les revendications, c’est eux qui portent les moyens d’actions aussi ».
Peu avant le début du cortège, vers 13h30, certaines personnes se sont déjà attelés aux banderoles, drapeaux, et autres signalisations. Ce fut l’occasion d’interviewer 3 syndicats différents, la FSE, l’UCL, et Solidair.e.s, avec un point commun; exprimer leur colère face à la réforme des retraites. Après une demi-heure de préparation parallèle à la fin de l’AG, on se met en route vers la place Carnot, la foule recouvrant un poster d’Action Française placardé sur le plafond de l’entrée de la faculté au passage.
Arrivé à 14h00 pile à la place Carnot, tous les syndicats s’agglomèrent pour former une masse unique, avec une répartition exacte des syndicats de la tête à la queue de la file; un discours anarchiste devant, et une majorité de la CGT et de la CFDT plus vers le milieu de la file. Une homogénéité des luttes se confirme, les tambours sonnant et les cordes vocales chantaient des slogans par le mégaphone.
L’arrivée à la Place Stanislas, après un passage Viaduc Kennedy et rue St Dizier, fut ponctuée par des tensions avec la police, parqués devant la préfecture. Elle tenta une charge en contournant la place, ce qui fut rapidement contrecarré par les manifestants qui se sont déplacés afin d’éviter cette manœuvre. Les chants et les tambours continuèrent de sonner jusqu’à 17h environ, où la soupe populaire servait déjà les manifestants.
Que ce soit une réussite ou un échec, seul l’avenir et les manifestations qui vont suivre peuvent le dire, sachant que le nombre de manifestants était supérieur que lors du 19 janvier.
Les interviews sont disponible en podcast juste en dessous!
