Interview de JET BANANA au concert de clôture des 5 ans !
Dark comme du grunge, avec l’énergie du punk et jouissif comme du bon vieux Rock à Papa : on a été gâté avec Jet Banana pour fêter les 5 ans de Radio Campus Lorraine !
Difficile d’installer une ambiance devant un public restreint. Mais ce vendredi 16 février 2018, les bénévoles, sympathisants et autres curieux présents au Hublot avaient déjà été chauffé à blanc par Rosen. Alors il n’a pas fallu longtemps à Jet Banana pour faire des étincelles ! Power Rock, c’est comme ça que les quatres lurons survoltés décrivent leur musique. Force est de constater que c’est comme ça qu’on le ressent une fois sur place !
Le groupe est composé de Fred, au chant, les deux Thomas respectivement à la guitare et la basse et Frédéric (un autre Fred ! ) à la batterie. En plus d’avoir eu la chance de les interviewer officiellement en backstage, alors qu’ils se remettaient de leur performance, on a pu, en plus, leur tailler le bout de gras sur les marches de la salle alors que tout le monde finissait sa soirée dans la fumée et la boisson. Bavards et grands princes, les messieurs !
Une interiew à retrouver juste ici, ou dans l’émission School of Rock du 23 février 2018 !
Mais commençons par le commencement : Le groupe nous est venu tout droit de la région parisienne (Meaux), ce soir-là, avec, semble-t-il, la ferme intention de mettre le feu à notre chère Nancy.
Quand Jet Banana débarque sur scène, l’ambiance est un peu retombée mais très vite les fêtards sont réveillés par une formation qui se donne à fond. Entre deux compositions originales, ils se fendent de quelques reprises, dont Led Zeppelin et Velvet Underground (deux groupes qui résument bien les influences de nos 4 zikos), ils conquièrent nos petits coeurs.
Mention spéciale au jeu de scène de Fred et Thomas (à la guitare), qui montrent une complicité qui donne envie de monter soi-même un groupe avec ses potos !
Leurs compos sont pleines d’une énergie punk sur scène mais on prend toute l’ampleur de la bête en les écoutant à la cool, chez soi, au casque (et avec une petite migraine post-célébration). « Master is The Enemy » est leur premier album, sorti en 2016. Disons-le sans avoir peur d’être trop élogieux : Pour de l’autoproduction, c’est du propre. S’ils ont un petit côté garage, on ne peut pas dire qu’on le ressente quand on écoute leurs enregistrements. Deuxième mention spéciale à leur ingé-son qui les suit depuis leurs débuts et abat un travail monstre autant en live qu’en studio !
L’album s’ouvre sur « Master is The Enemy », titre éponyme, qui est déjà un subtil mélange d’inspirations, moins sombre que du grunge, plus déluré que du classic rock, audacieux. On plonge ensuite dans une épopée de 12 titres dans laquelle on croisera Les Beatles (« Baby I’m Down ») et même Sonic Youth (« Old Echo ») mais toujours avec la patte du groupe ce qui donne un album à la fois éclectique et cohérent.
Jet Banana nous livre un album dansant, aux rythmes entraînants, mais attention à ne pas se laisser endormir par le côté « easy » de leur musique. En effet, de la matière grise a été usée (bien usée) lors de la composition de cette première production puisque « Master is The Enemy » est un concept album. Celui-ci nous emporte dans le périple intérieur d’un personnage tiraillé entre égo, adversité et découverte de soi. Un trio infernal que représente la pochette de l’album : « Master » (rond noir), « Les autres » (rond blanc) et « Moi » (lambda) (voir image).
Jet Banana, un groupe avec de multiples facettes entre pogo et réflexions méditatives : à découvrir et à revoir à Nancy le 26 avril, au Royal Royal.
Stay Rock’n’Roll !
Léa Khallek.