Convergences des luttes, on y croit ?
Depuis la présentation du plan Etudiant – ORE – par Edouard Philippe le 30 Octobre, un mouvement national est lancé. Nous connaissons aujourd’hui une forte mobilisation étudiante pour lutter contre la loi Vidal. Ainsi, nous observons les étudiants qui s’engagent dans une lutte acharnée contre la réforme de l’accès à l’université, notamment avec la mise en place de blocus, dans une vingtaine de facs françaises.
Certaines facultés ont opté pour un blocus reconductible et d’autres ont voté ces derniers jours, pour un blocage « illimitée ».
Les étudiants sont bien décidés à se faire entendre. Pour cela ils se coordonnent entre eux mais aussi avec les autres grévistes de France. Effectivement, les étudiants ne sont pas les seuls concernés par les réformes émises par le gouvernement. Ces réformes visent de nombreux secteurs, mais elles ne sont pas toujours approuvées par les concernés.
La preuve en est, les médias ont donné le nom de « printemps social » au phénomène de contestations à répétition. Le printemps social concerne : la SNCF, Air France, les organisations spécialisées dans la collecte des déchets, les EHPAD, mais aussi l’énergie et les Universités françaises.
Bien que nombreuses, ces contestations à répétition ont peu d’impact sur les décisions prises par le gouvernement qui promet de ne rien lâcher notamment pour la cause des cheminots. Désormais les mouvements de contestation ont pour but de défendre les droits que les travailleurs ont gagné lors des premières grèves. Ainsi, les mouvements de contestation étant défensifs, ils sont de plus en plus difficiles à légitimer.
Des obstacles que les syndicats essaient de surmonter
Pour avoir plus d’impact, ils se sont vite rendu compte qu’ils devaient s’allier entre eux. Ainsi, les étudiants de Paris, Montpellier et Toulouse ont rejoint mardi dernier le mouvement social engagé par les cheminots. La semaine dernière à Lille, des cheminots grévistes se sont déplacés à l’Eura Lille pour soutenir les salariés de Carrefour, menacés par la suppression de plus de 2 000 postes par l’enseigne Carrefour.
Depuis des jours, BFM Business nous annonce des manifestations à Paris : des étudiants, des cheminots, des avocats, des personnes de santé, et d’autres manifestants qui manifestent pour défendre les services publics. Il est donc difficile de ne pas remarquer qu’une dynamique se créer, comme en témoignent ces manifestants :
On remarque ainsi que certains étudiants ne se battent pas seulement contre le plan étudiant, mais contre un modèle social dans sa globalité comme nous l’explique Thibaut :
Il n’est pas seul à y croire, des professeurs de la fac de lettre de Nancy nous explique que selon eux, une convergence des luttes est possible si chacun s’intéresse aux luttes des autres :
Quoi qu’il en soit, la coordination et l’enchainement de ces contestations, vont aboutir à une paralysie totale du pays si les grèves continuent.