Gesaffelstein: de retour… pour un mauvais tour ?
5 ans et demi après son premier album Aleph (Bromance Records et Parlophone), Gesaffelstein nous signe Hyperion, son second album chez Columbia. Bilan de cette longue attente.
Avant la sortie de cet album, trois singles étaient déjà disponibles : Reset, Lost in the fire (ft. The Weeknd) et Blast off (ft. Pharell Williams). Reset était certes relativement plat mais l’ambiance creepy et glauque du producteur était là. Ce titre ressemblait à une intro de l’album, on s’attendait à ce que Mike Lévy nous secoue l’industrie musicale avec sa musique obscure et violente. Mais que nenni, aboulent ensuite les feats avec The Weeknd et Pharell, et la déception se faisait déjà sentir. C’est comme si Gesaffelstein était en feat et non pas celui qui invitait. Les retours furent déjà relativement négatifs de la part des fans de la première heure du français. On ne s’attendait déjà pas à grand-chose, la déception est-elle quand même arrivée ?
De la synthwave par le « prince de la techno »
Oubliez la violence de Obsession, Pursuit ou encore Hate or Glory. Oubliez complètement. Un album sans drop ? Gesa l’a fait. Un album de dark techno ? Gesa ne l’a pas fait. Certes, l’ambiance demeure relativement sombre comme sur les titres Vortex ou Ever Now, mais on reste loin, très loin, de la puissance du premier album. L’ambiance glauque s’installe doucement mais les featurings viennent la casser. Et avec Forever en feat avec The Hacker et Electric Youth, on est sur de la synthwave la plus totale. C’est clairement Electric Youth qui domine le titre, hormis sur la dernière minute où on a l’impression de changer de titre. Autre surprise, la présence du groupe pop HAIM sur cet album, même si quand le titre arrive on a déjà abandonné tout espoir d’un titre puissant. On a un mélange de pop sur la voix et d’une ambiance glauque sur l’instrumental. Pop et Gesaffelstein, à aucun moment on aurait pensé à associer les deux…
Les instrus sont assez plates, répétitives (comme notamment Memora). On s’attendait à mieux de la part du « prince de la techno ». Ce qu’on prenait pour une ironie sur Reset est en fait la totalité de l’album.
Merci Gesaffelstein… Pour Aleph il y a 5 ans et demi.
Hyperion, Gesaffelstein (Columbia Records)