LE MOIS SANS TABAC S’INVITE À L’UNIVERSITÉ
Comme tous les ans, le mois sans tabac prend ses quartiers en novembre. Pour l’occasion, un stand avec des jeux a été installé dans le hall du bâtiment Simone Veil du Campus du Saulcy de Metz. Infirmières du SUMPPS et étudiants-relais ont pu sensibiliser les étudiants.
Devant les facs du campus du Saulcy, nombreux sont les étudiants à fumer malgré le prix des paquets de cigarettes. 25% des étudiants sont fumeurs, parmi eux beaucoup ont essayé d’arrêter sans y arriver. Le mois sans tabac, une initiative gouvernementale lancée en 2016, donne la possibilité aux fumeurs de réduire leur consommation. Mais à l’université, il est difficile de se séparer de son paquet de cigarette. «C’est l’addiction et l’anxiété qui font que j’ai beaucoup de mal à arrêter», confie Louison, étudiante en DUT G.E.A. Avec les partiels, l’étudiante estime que ce n’est «pas le bon moment» pour arrêter. «J’ai pas envie de me rendre malade», explique-t-elle.
Entre les cours, la pause cigarette est un rituel sacré pour tous les étudiants fumeurs. Esteban, en licence Humanités, ne fume jamais à la maison, mais à la Fac, il a du mal à se passer de cette habitude qu’il a prise. «Il y a cet aspect collectif et social qui fait que c’est dur de s’en passer», explique l’étudiant. «Essayer d’arrêter de fumer est une sacrée épreuve».
Un stand et des jeux pour sensibiliser les étudiants
Installé dans le hall du bâtiment Simone Veil au campus du Saulcy, un stand consacré au mois sans tabac a été tenu pendant la pause de midi. Animé par des étudiants et des infirmière du SUMPSS (service universitaire de médecine préventive), le stand est un moyen ludique de sensibiliser les étudiants aux dangers de la cigarette. Le jeu « Tire ta clope » incite par exemple à porter un regard sur sa consommation de tabac. Dylan, étudiant-relais, engagé pour les actions de promotion de la santé sur la campus du Saulcy , estime qu’il s’agit d’une «opportunité de toucher des personnes fumeuses ou qui connaissent des personnes qui fument aussi». L’étudiant insiste sur le fait qu’il «n’est pas là dans une démarche de jugement, mais pour faire prendre conscience aux étudiants de leur consommation».
Présentes aux côtés des deux étudiants-relais, les infirmières du SUMPSS ont pu délivrer de précieux conseils aux étudiants fumeurs. Après une année blanche à cause du Covid, les infirmières ne boudent pas leur plaisir de revenir sur le terrain auprès des étudiants. Magalie Balthus, tient à «valoriser chaque tentative d’arrêt» des étudiants. Selon elle, «le fait d’avoir essayer c’est positif».
« Sur le long-terme ça peut être dramatique »
Si les étudiants ne considèrent pas la cigarette comme un danger, les risques sont cependant bien réels à long terme : « 75 000 décès par an qui peuvent évités», argue Laëticia Kleinberg, une autre infirmière. Elle point également de petites conséquences à court terme : « des étudiants plus vite ridés, un teint moins jolie» mais avec des conséquence sur le long terme qui peuvent être «dramatiques». Pour les étudiants souhaitant arrêter de fumer, le SUMPSS vous accueille au bâtiment Simone Veil et vous aide et conseille, notamment en prescrivant des substituts nicotiniques. «On peut vraiment accompagner l’étudiant dans sa démarche, on n’impose rien», souligne Laëticia Kleinberg. Une bonne idée de résolution pour démarrer cette année 2022.