Futurs travailleurs sociaux recherchent stages désespérément
Mercredi 4 mai dernier, les étudiants de l’IRTS (Institut régional du travail social) de Lorraine ont manifesté leur mécontentement dans les rues de Metz. En cause : la pénurie de stages, problème récurrent depuis maintenant plusieurs années.
Saison ingrate que le printemps. Alors que le soleil brille et qu’aucun nuage ne vient perturber l’horizon, certains sont obligés de rester cloîtrer à l’intérieur pour réviser ou passer leurs partiels. Quant à ceux qui « profitent » du soleil, ils ne le font pas nécessairement pour le plaisir.
C’est le cas d’une partie des étudiants de l’IRTS de Lorraine. Ainsi, mercredi dernier, ils étaient une centaine, toutes formations confondues, à avoir battu le pavé messin pour manifester leur ras-le-bol. Motif de leur mécontentement ? Une pénurie de stages, qui dure depuis maintenant plusieurs années.
« Nous étions censés partir en stage le 13 mai mais à cause de cette situation, le départ a été repoussé au 6 juin. Chaque année, c’est le même cirque, on est obligé de manifester pour avoir des stages. » explique Mélanie Sousa, étudiante en 1ère année d’assistante sociale et porte-parole du mouvement :
« Pas de stages, pas de diplômes ! »
14h. Le cortège, regroupant une centaine de personnes (dont une dizaine venue de Nancy) débute sa courte marche, direction le Conseil départemental de la Moselle. Leur message est simple et ne laisse planer aucun doute :
14h05. Arrivée à destination, une délégation d’étudiants est reçue par le directeur des solidarités de Moselle. L’échange est long – près de trois-quarts d’heure – et, malheureusement pour les contestataires, peu fructueux. La situation est en effet délicate financièrement et risque de s’empirer dans les prochaines années, comme le raconte Inès, l’une des membres de la délégation :
Face à cette situation, assistants sociaux et éducateurs jeunes enfants en formation jouent la carte de la solidarité : soit tout le monde va en stage, soit personne. Une décision prise lors de l’assemblée générale d’avant cortège, à laquelle l’ensemble des étudiants à participé.
Et ces derniers ne comptent pas s’arrêter là. Une partie des contestataires parle en effet de rejoindre le mouvement Nuit Debout et d’autres actions sont prévues dans les prochains jours.
Pierre Estadieu