Loi Travail : premier tour de chauffe pour les étudiants malgré la rentrée
Entre 3.000 et 4.000 personnes ont manifesté dans les rues de Nancy pour le premier jour de la mobilisation contre la loi travail du gouvernement Macron adoptée cet été par le parlement. L’UNEF et d’autres organisations étudiantes ont également répondu à l’appel.
Les ordonnances et l’adoption du texte visant à réformer le code du travail cet été n’ont pas arrêté les opposants. 180 manifestations étaient prévues partout en France. Alors qu’à Paris entre 24.000 et 60.000 personnes se sont mobilisées ce sont entre 3.000 et 4.000 personnes qui sont descendues dans les rue de Nancy et près de 2.000 à Metz.
La CGT revendique mtnt 4000 manifestants à #Nancy #LoiTravailXXL #Greve12Septembre. @campuslorraine pic.twitter.com/Qa3Qg8wUFk
— Elie Guckert (@elieguckert) 12 septembre 2017
Une journée test réussie donc pour les opposants à cette loi travail qu’ils qualifient de «XXL». D’autant plus si l’on compare avec les chiffres de l’an dernier lors des précédentes mobilisations sous le quinquennat Hollande. Cette année le signal envoyé est fort dès la première salve de manifestations.
Une mobilisation toujours difficile pour les jeunes à la rentrée
À Nancy les syndicats ont défilé dans le calme et la solidarité depuis la place Dombasle jusqu’à la place Stanislas. Alors que son secrétaire général n’avait pas appelé à la mobilisation les représentants de Force Ouvrière étaient eux-mêmes présents. Les organisations étudiantes avaient également répondu à l’appel, mais les rangs de la jeunesse étaient encore clairsemés en ce premier jour. Pas de quoi décourager Luc Duponcel, le président de l’UNEF en Lorraine, qui était présent en tête de cortège au même titre que les autres syndicats :
Il parle de cette loi comme un projet «destructeur» qui va condamner les étudiants à la précarité ad vitam. Il précise également que l’UNEF se mobilisera contre les projets du gouvernement sur l’enseignement supérieur qui visent à instaurer des «pré-requis» à l’entrée des universités.
Pour Pascal Debay, le secrétaire général de la CGT en Meurthe-et-Moselle et leader de la mobilisation à Nancy, la participation des jeunes dans les manifestations est essentielle. Selon lui les étudiants et les jeunes sont parmis les premières victimes de la politique du gouvernement Macron :
Rendez-vous est déjà pris pour la suite puisqu’une nouvelle mobilisation est prévu pour le jeudi 21 septembre. De quoi laisser peut-être le temps aux jeunes de prendre leurs marques pour venir plus nombreux.